Alors que notre équipe nationale se prépare à disputer les barrages afin d’obtenir son billet qualificatif pour le prochain mundial au Brésil - ce que nous lui souhaitons de tout cœur- le football est plus que jamais en ligne de mire des critiques. Qu’avons nous vu ces derniers temps ?

Une émission de télévision diffusée sur France 2  (« Cash investigation » du 11 septembre dernier) où Elise Lucet, une journaliste dont on ne peut contester la haute valeur professionnelle pointe avec son équipe, les travers du football des jeunes et des plus anciens, du niveau national au plus haut niveau international.

Une protestation des présidents des clubs professionnels français contre une taxation  des salaires de plus d’un million d’euros qui partage la France en deux parties fort inégales. Une large majorité des interrogés ne comprend pas pourquoi en cette période d’efforts fiscaux de la part de tous , le football vu comme un lieu de richesse financière, serait en dehors de cet effort national.

Au niveau plus local, des évènements de violence et d’incivilités commis au stade de Brignoles dans l’environnement d’un match de jeunes, contribuent à discréditer l’aspect éducatif du football que certains s’échinent pourtant à défendre.

Et toujours chez les jeunes, lorsque tout à fait récemment on apprend que le responsable d’une équipe de football (moins de 17 ans) initiait ses joueurs, non pas à la reprise de volée mais à la consommation de canabis, on est désolé pour les jeunes, et leurs familles. On se sent alors trahi dans ses convictions profondes nous faisant penser que lorsque les adolescents font du sport notamment du football, ils ne font pas de bêtises pendant ce temps-là !

La pédagogie du modèle fonctionne aussi même si l’image donnée est négative. Le modèle est alors néfaste.

Pourtant, vous qui jouez, entraînez, arbitrez, supportez, ou tout simplement regardez le football vous savez combien ce jeu est fantastique. Ce sport donne des émotions pour la vie, autant qu’elles soient bonnes (ce qui est généralement le cas).

Faut-il rappeler qu’il y a près d’un million de matches par saison ? Certes le football est un monde à lui seul. Son attractivité est planétaire. Ce qui lui vaut d’être envié, jalousé, critiqué, dénigré.

Or, ce n’est pas le jeu qui est à détruire mais ceux qui l’offensent, ceux qui le travestissent en une guerre physique, économique, ou encore politique.

Plus que jamais le football pour être éducatif doit être proposé, enseigné par des éducateurs. De vrais éducateurs, formés, identifiés comme tels. Des individus qui ne rejettent pas la compétition mais qui la remettent seulement à sa place, qui savourent les victoires en les relativisant et qui cherchent à tirer des enseignements des défaites. Des éducateurs qui remettent aussi parfois certains malfaisants dans l’environnement des jeunes à leur place, et surtout qui ne leur font pas de place à leurs côtés.

J’ai donc bon espoir que tous ceux qui trouveront du sens à ces quelques lignes, nous rejoindrons au sein de l’Amicale des Educateurs de Football du Var.

Bonne saison à tous, et à bientôt alors.

Le 3 novembre 2013.

Le Président de l’AEFV, Jean-Paul Péron.